Elle fut une digne représentante du folklore oranais, du chaâbi et l'auteur de compositions régulièrement réactualisées.

Son travail, son talent, son œuvre originale et son bon caractère l'ont conduite à se faire apprécier, plus loin que public juif et arabophone, elle a fait redécouvrir en France les beautés de la musique arabo-andalouse.
Se père etait un rabbin d'origine marocaine et d'une famille de nationalité française depuis le décret Crémieux.
Aveugle à l'âge de deux ans, à la suite d'une variole mal guérie Reinette l'Oranaise fréquente l'école des aveugles d'Alger et apprend le braille et le cannage des chaises.
Mais sa mère était toujours près d’elle, et connaissant son talent vocal Elle intervient auprès de Saoud Médioni dit l'Oranais, un juif séfarade et chanteur violoniste virtuose du style hawzi qui tenait un café à Oran,
Pour que le maestro Saoud Médioni initie Reinette à l'éveil de la musique arabo-andalouse et l'accueille chez lui et la surnomme Reinette.
Il en sort quelque temps plus tard un 78 tours, que plus tard Reinette ose à peine écouter à cause des fautes de diction.
Elle intègre l'orchestre de Saoud Médioni , tout en se familiarisant avec les instruments de musique. Après la darbouka, elle s'initie au mandole puis à l'oud pour s'accompagner au chant et se constituer un riche répertoire de textes et de composer des mélodies puisées dans la tradition musicale oranaise.
À l'âge de 26 ans elle débute une carrière en flèche . Elle réalise des prestations bi-hebdomadaires à Radio-Alger qui diffusait les meilleurs artistes du chaâbi algérois et du répertoire andalou et elle devient une chanteuse réputée.
Reinette continue à exercer son art musical à l'occasion de fêtes juives et musulmanes, mariages, circoncisions, anniversaires.
Reinette est devenue une légende de la chanson judéo-arabe, et nous a quitté le 17 novembre 1998 à l'âge de 80 ans
Un hommage lui est rendu grace à Jacqueline Gozlan un DVD Le Port des Amours sort chez ARTE ARTE.
C’est le portrait de Reinette l'Oranaise, la grande diva de la musique arabo andalouse. née dans l'Oranie, qui a pu, en dépit des difficultés faites aux femmes de l'époque et grâce à sa volonté d'acier, apprendre tout le répertoire de musique andalouse.
Koum Tara c’etait sa chanson et pas a un autre chanteur. Enrico Macias a repris cette chanson ainsi que Cheb Mami